Nom : Athéna.
Sexe : Femelle. ♀
Âge : 24 lunes.
Mois et année de Naissance : Juillet 2012.
Genre : Chat.
Race : Gouttière.

Clan : Solitaire.
Rang : /
Origine : SPA.
Famille :
Alasiah [mère] : Etat actuel : Décédée (nuque brisée). Tuée par un "Sans-Fourrure".
Nom inconnu [père] : Etat actuel : Décédé (maladie incurable). Tué par la maladie.
Gold [père adoptif] : Etat actuel : Inconnu. Vivant aux dernières nouvelles.
Risen [frère] : Etat actuel : Inconnu. Est porté disparu.

Etat de santé : Excellent.
Taille : 28 centimètres de hauteur, pour 53 centimètres de longueur.
Poids : 3.2 kilogrammes.
Couleur des coussinets : Rose pâle.
Couleur des moustaches : Blanc.
Couleur des griffes : Blanc.

Met favoris : Poisson.
Met détesté : Tout ce qui est "oiseau". Elle déteste les plumes.
Aime : La solitude, le calme, le beau temps, le poisson.
N'aime pas : La compagnie, le bruit, la pluie, les oiseaux, les menteurs et les enquiquineurs.
Combat ou chasse ? Chasse.
Soleil ou pluie ? Soleil.
Jour ou nuit ? Nuit.

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DESCRIPTION PHYSIQUE

La lune, fine griffe effilée dans la toison argentée, projetait ses rayons blafards sur la forêt, et se reflétait sur les flaques d'eau jonchant le sol, telles des plaques de cuivre incassable. Pas un souffle de vent ne venait troubler le reflet parfait de l'arme blanche luisante, entourée de milliers de petits points lumineux. Un bruissement. Un soufflement. Un hoquet. Elle arrive. Une patte blanche vint briser le miroir naturel d'argent, projetant quelques gouttes de cristal autour d'elle. Regardez-là. Regardez-là bien. Observez sa carrure imposante, ses larges épaules musclées, et ses pattes endurcies. Analysez son pelage neigeux. Il semblait se recouvrir de diamants sous les lueurs claires du soleil de la nuit. Sa longue queue touffue, tout aussi immaculée que le reste de son corps, se balançait au rythme de la douce mélodie que s'amusaient à chanter les joyeux grillons de minuit. Ses griffes translucides, recourbées en arc de cercle quasi-parfait, crissaient silencieusement contre le roc marbré qui se trouvait sous ses pattes. Ses yeux bleus étincelants étaient fixés sur quelque chose que nous ne pouvions percevoir. Elle seule semblait prendre conscience de son existence. Ses longues oreilles, achevées par une touffe de poils crémeux, s'agitaient nerveusement, comme si elles étaient en attente d'un son qui n'arrivait pas.
L'avez-vous correctement observé ? Je l'espère, car la voilà repartie.


DESCRIPTION PSYCHIQUE

Le temps change les gens. Du moins, c'est ce que l'on essaye de vous faire croire. Elle, elle penche plutôt sur le fait que ce sont les gens qui changent le temps. Après tout, si personne ne l'avait inventé, ce fameux temps, il n'existerait pas. Il n'y aurai ni futur, ni présent, ni passé. Et chacun ne serait pas trop occupé à ressasser son passé, et à se noyer dans son avenir. La plupart des gens sont trop tourmentés par ce qui est impossible à changer ou à prévoir, et oublient les vraies valeurs de la vie. Il faut savoir que la nature des cartes que l'on a entre les mains ne joue pas sur le futur de notre partie. Ce qui compte, c'est ce que l'on fait avec.

Observez-là silencieusement, et écoutez sa façon de penser. Prenez le temps de la comprendre. Ses paroles et ses pensées peuvent plus vous en apprendre sur son apparence psychique, que des explications venant d'elle-même. Elle ne peux pas s'expliquer, ni se décrire, et encore moins se comprendre. Elle pense sans réfléchir, et réfléchit sans penser. Elle a apprit à vivre seule, à ne faire part de ses songes à quiconque. Renfermée, isolée, les seuls mots qu'elle prononce lui sont proprement destinés. La jalousie, elle ne connait pas. Ayant apprit à ne faire confiance à personne, elle passe la majorité de son temps à vagabonder par ci et par là, prenant soin de ne jamais croiser la route d'un autre animal sous la même race qu'elle.
Elle n'est point susceptible, et ne s'énerve que rarement. Pourquoi monterait-elle en tension après tout ? Elle n'a aucun territoire fixe à défendre, et sortir les griffes est la dernière chose qu'elle souhaite faire. Non, vraiment, elle est aussi calme qu'un flocon de neige esseulé, qui tombe, seul, du ciel gris clair, lors d'un matin d'hiver.

Mais après tout, peut-on vraiment qualifier et décrire quelqu'un par son caractère ?


HISTOIRE

On finit toujours par arriver à un stade où l'on redoute d'être heureux, de peur qu'une catastrophe nous tombe dessus. On finit toujours par penser que tout est trop rose, et que va bientôt arriver un événement qui rayera les jolies couleurs de nos pensées. C'est ce qu'elle pense constamment aujourd'hui. Avez-vous seulement une idée de ce que l'on ressent lorsque l'on se réveille chaque matin, avec la peur au ventre ? Savez-vous ce que c'est d'avoir l'impression que notre journée ne verra pas de fin ?
S'il vous plait, taisez-vous. Ne jugez pas. Et laissez-moi parler.

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Athéna est née dans une SPA. Ce genre de refuge, vous savez, où peuvent adoptés toutes sortes d'animaux. Chiens, chats, lapins, hamsters et j'en passe. Certaines SPA sont propres et bien entretenues, avec un personnel attentionné. Les animaux qui y vivent peuvent s'estimer chanceux. A côté, il y a les refuges négligés, avec des employés qui n'ont rien à faire de leurs protégés. Elle a vécu ses premiers jours dans ce genre de SPA.
Sa mère était allongée, seule dans un coin d'une cage souillée, avec deux boules de poil qui tétaient vainement à la recherche de lait. La pluie tambourinait contre le toit du hangar où d'autres chats étaient enfermés, et poussaient des miaulements stridents. La mère d'Athéna avait été seule pour mettre au monde ses deux descendants, et, à bout de force, arrivait tout juste à leur lécher le dessus de la tête. Dans la cage d'à côté, un chat était appuyé sur le grillage, et passait sa patte dans l'enclos de la femelle affaiblie. Son pelage roux était souillé, et ses yeux ambrés étaient ternes.

"Comment est-ce que tu te sens, Alasiah ?
- Bien."

Pur mensonge. Elle ne se sentait pas bien. Une envie de vomir la prenait à la gorge, et elle sentait que tout n'allait pas "bien" au fond d'elle. Le mâle porta son attention sur les nouveaux-nés, et malgré le manque de confort et de soins, parvint à esquisser un sourire. Sa queue remua doucement, et il chercha à réconforter son amie.

"Ils sont magnifiques.
- Merci, Gold.
- C'est la vérité."

Pourtant, les yeux d'Alasiah luisaient d'une tristesse infinie. Il y avait de quoi. En effet, la SPA de Bauw était surpeuplée, et les SPA alentours étaient dans le même problème. La femelle savait pertinemment que ses chatons ne seraient pas acceptés. Elle savait aussi que le pire les attendaient.

"Mais ils vont mourir. Les "Sans-Fourrure" vont les tuer, murmura la chatte en baissant la tête."

Gold ne trouva rien à répondre. Il savait qu'elle avait raison. Mais il ne pouvait pas se l'admettre, et encore moins le confirmer à son amie. Il se coucha contre le grillage en soupirant. Ses yeux se perdaient dans la contemplation du mur qui le séparait de sa liberté. Soudain, ses oreilles se redressèrent. Pensif, il ferma un instant ses prunelles, avant de les rouvrir et de regarder Alasiah.

"J'ai une idée, Alasiah. Tes petits ne vont pas mourir. Ils vont même avoir une chance de s'en sortir. Et je vais les aider."

La jeune mère, surprise, tourna la tête vers le mâle flamboyant. Interloquée mais pleine d'espoir, elle lui fit signe de continuer.

"Les "Sans-Fourrure" ne savaient pas que tu étais enceinte. Ta grossesse ne s'est pas vue. Cependant, lorsqu'ils viendront nous nourrir, ils verront tes chatons, et ils les tueront. Mais cela n'arrivera pas, parce que j'ai un plan.
- Parle Gold. Je t'écoute.
- Tes petits sont assez petits pour passer entre les trous du grillage. Une fois qu'ils auront fini de te téter, tu vas me les donner. Les "Sans-Fourrure" nourrissent toujours les box de droite à gauche, donc tu seras nourrie avant moi. Pendant qu'ils te donneront ta pâté, j'aurai tes chatons contre moi, et l'avantage est que j'ai une queue touffue, avec laquelle je les camouflerai. Ils ne se verront pas. Une fois qu'ils auront fini de te nourrir, ils ouvriront ma porte. Je resterai allongé, en cachant tes petits. Ils verseront les croquettes dans mon bol et refermeront la porte. Une fois qu'ils seront parti, je te repasserai tes petits par le grillage pour que tu puisses les nourrir. Et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'ils soient devenu trop grands pour passer. A partir de ce moment, ils auront donc techniquement appris à manger de la nourriture solide. Et ils seront assez puissants pour s'enfuir et survivre dehors, jusqu'à trouver une nouvelle maison."

Un long silence accueillit les paroles du mâle. Alasiah, pensive, regardait ses petits. Le vent soufflait, la pluie frappait. Les oreilles de la jeune mère se plaquèrent contre son crâne.

"Comment feront-ils pour s'échapper ?
- Lorsque le "Sans-Fourrure" ouvrira ta porte, tu te jetteras sur lui. Il sera déstabilisé un court instant, mais tes petits auront le temps de s'enfuir. Par contre, je ne te le cache pas mais... Tu risques de te prendre une sacrée raclée.
- Je pourrais mourir pour mes enfants. Ce "Sans-Fourrure" ne me fait pas peur.
- Voilà ce que je voulais entendre."

Une lueur nouvelle s'alluma dans les yeux de la femelle. Une lueur qui ne s'était jamais manifestée au fond de ses prunelles. Une lueur qu'elle aurait cru impossible de naître. L'espoir.

"Au fait, miaula Gold d'une voix douce. Comment as-tu baptisé ces deux magnificences de la nature ?"

Alasiah lui souri. Elle désigna son premier né, un mâle, au pelage gris argenté, comme celui de son père, mort il y a quelques jours, d'une maladie incurable.

"Lui, c'est Risen."

Et dirigea ensuite son museau vers une petite femelle, boule de poil immaculée, sans aucune autre couleur que la neige.

"Et elle, c'est Athéna."

***

Ce furent les pâles rayons du soleil qui réveillèrent les deux futurs fugitifs. Athéna remua les oreilles, ouvrit les yeux et lâcha un long bâillement. L'angoisse la pris soudainement au cœur. C'était aujourd'hui. Stressée, et elle se redressa, s'étira longuement pour permettre à ses muscles de se réveiller, et pressa sa truffe contre le crâne de son frère.

"Risen. Debout."

Le mâle argenté ouvrit ses prunelles bleues glacées, identiques à celles de sa sœur, et se leva d'un bond. Derrière eux, leur mère se léchait le poitrail et semblait sur le point de vomir, totalement paniquée par le départ imminent de ses deux enfants. Le "Sans-Fourrure" allait arriver d'un instant à l'autre, il ne leur fallait pas traîner. Gold se leva brusquement dans sa cage, plaqua son museau contre la grille, et passa ses pattes à travers les trous du grillage, endroits où les deux chatons passaient encore, quelques jours plus tôt. Mais il était désormais tant pour eux de partir. De sauver leurs peaux. Ils n'étaient plus en état d'être camouflé, et allaient se faire repérer si ils ne partaient pas ce matin même. Athéna se tourna vers sa mère, pelage hérissé sur son échine.

"Maman, pourquoi tu ne viens pas ?
- Je ne peux pas, ma chérie.
- Mais pourquoi ? hurla la femelle immaculée, souffrante.
- Je ne peux pas, c'est tout."

Alasiah se recula jusqu'au fond de sa cage et baissa la tête. Gold parvint à passer sa truffe à travers le grillage, et il effleura l'oreille de la mère endeuillée.

"Ne pleure pas, s'il te plait. Ça ne changera rien à la situation.
- Je ne pleure pas."

Le mâle dressa les oreilles. La porte du hangar venait de claquer. Il se plaqua contre le sol. Alasiah bondit en avant et sortie les griffes. Risen se fit tout petit et ouvrit de grands yeux apeurés. Au contraire de son frère, Athéna se força à bomber le torse et sortie ses armes à son tour. Maintenant, c'est se battre et vivre, ou renoncer et périr. La chatonne se tourna une dernière fois vers le chat qu'elle considérait comme son père. Gold. Elle savait que jamais plus elle ne le reverrait. Tout comme sa mère après tout. Mais elle n'avait plus le temps pour les Adieux. Le "Sans-Fourrure" était arrivé. Il ne regardait pas dans la cage, et n'a donc pas vu la chatte qui s'apprêtait à l'attaquer, et encore moins les deux autres chats devant la grille. Lorsque le verrou coulissa, Alasiah sauta en avant et planta ses griffes dans les yeux de son ennemi. Elle les sentis se crever sous ses pattes. Les membranes s'arrachaient, les paupières se faisaient décimer. Et elle ne s'arrêtait pas. Le sang gicla, sur le pelage de la mère et sur le sol. Le "Sans-Fourrure" poussa un hurlement et tomba sur le dos, en plein sur la marche qu'il y avait avant chaque enclos. Sa tête heurta cette dernière et un jet écarlate jaillit de son crâne. Horrifié, Risen n'avait pas pris la fuite, et était resté figé devant sa mère qui était en train d'anéantir le visage de son bourreau. Athéna qui était déjà en train de courir, fut obligée de revenir sur ses pas, de frapper son frère et de le pousser vers la sortie. Les deux chats passèrent par la porte qui était restée ouverte, et ils se retrouvèrent dehors pour la première fois de leur vie. Le ciel, le soleil, les nuages, le vent, l'herbe. Que c'était bon. Mais l'heure n'était pas aux plaisirs de la nature. Athéna prit les devants et passa par le grillage qui était le dernier obstacle entre elle et la liberté. Elle sauta de l'autre côté, suivi de son frère. Ils se cachèrent derrière un buisson et se couchèrent sur le sol. D'où ils étaient, ils pouvaient sans problème voir deux autres "Sans-Fourrure" accourir vers leur box. Ils entendirent nettement un hurlement terrifié et des bruits de lutte. Un des bourreaux ressorti de l'antre avec Alasiah à la patte. Horrifiée, Athéna vit le "Sans-Fourrure" injurier sa mère, avant de prendre sa tête dans sa patte et de la tourner violemment. Sa mère retomba inerte sur le sol. Morte. Alasiah était morte.

"Non."

C'était impossible. Risen fit mine de repasser par le grillage, mais Athéna l'attrapa par la peau du cou.

"On ne peut pas y retourner, Risen !
- Ils ont tué ma mère !
- Si tu y retournes, ils te tueront aussi. Faisons en sorte que sa mort ne soit pas vaine. Agis intelligemment pour une fois !"

Malgré le fait que la femelle tentait de garder son calme, la vue de sa mère qui s'était faite tuer pour la liberté et la survie de ses deux petits, la rendait malade. Elle ferma les yeux, se releva, et s'enfonça dans la forêt pour échapper à cette vision d'horreur, talonnée par son frère.
Les deux orphelins marchèrent longuement, dans un silence des plus complets. Regard rivé vers le sol, Risen semblait traumatisé, pendant qu'Athéna tentait de se maîtriser. Ce n'est que lorsque les deux félins se retrouvèrent face à une surface goudronnée d'environ 2 mètres de largeur, qu'ils brisèrent le silence.

"Qu'est-ce que c'est ? demanda Risen en posant sa patte dessus.
- Je t'interdis d'y toucher ! Recule !"

Son frère la foudroya du regard et lui montra les crocs. Son pelage se hérissa et il sortit les griffes, menaçant.

"Tu n'es pas ma mère ! Ni mon père !
- Ils sont morts tous les deux !
- Tais-toi !"

Risen lui sauta dessus en grondant. Athéna se laisse faire et s'arc-bouta par la suite avant d'envoyer valser son frère dans les airs. Le mâle atterrit dans un buisson de ronce et en ressortit couvert d'épines.

"Tu ne peux pas me battre à ce jeu là, Risen."

Ce dernier montra les crocs, mais ne dit rien. Il se détourna et disparu derrière un arbre. N'ayant pas envie de le suivre, Athéna s'assit sur l'herbe et cria à son frère de revenir vite. Aucune réponse ne lui parvint. En soupirant, la femelle s'allongea prudemment et ferma les yeux un instant. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est ce qu'elle verrait en les rouvrant.

***

Athéna marchait, seule, sur le sol humidifié par la rosée matinale. Le soleil pointait tout juste dans le ciel encore orange, et la fine brise qui faisait danser l'herbe à un rythme régulier, ne rendait ce lever de soleil qu'encore plus agréable. La chatte avait finir par atteindre l'âge adulte et avait apprit à se débrouiller seule, avec les moyens du bord. Elle restait à présent environ au même-endroit, mais cela ne l'empêchait d'aller vagabonder, parfois. Elle savait qu'elle vivait à proximité de quatre Clans de chats sauvages, mais prenait soin de n'en rencontrer que rarement. C'est ainsi qu'elle vit à présent, loin de tout, refoulant avec peine son passé qui venait souvent la hanter.

Vous vous demandez surement ce qui s'est passé ? Pourquoi son frère n'est plus avec elle ? Vous ne le saurez pas, car nous ne le savons pas nous-même.

Merci de ne pas flooder :x