Des bruits sombres et terrifiants retentissaient autour de moi et le noir m'enveloppait comme une l'herbe haute et chaude qui nous caresse le ventre et où l'on perd les plus petits d'entre nous. Sauf que là, ce n'est pas pareil. Les ténèbres ne sont pas chaleureux et doux, ils sont froids et mordants. Une araignée glissée dans mon dos me fit bondir de ma litière et un grognement me répondit. J'effleurai le flanc de ma camarade pour m'excuser puis je sortis d'un pas vif, l'esprit embrumé. Cela faisait plusieurs soirs que je n'arrivai plus a dormir, ressassant tout et rien dans ma tête pour finir par me balader dehors, au clair de lune. Je n'avais pas vraiment de soucis, de tracas, c'est juste que je n'arrivai plus à dormir, point. Je m'arrêtai près du garde de nuit et m'assis à côté de lui, épuisée. Je marmonnai un bonjour et me levai prestement avant de partir dans la forêt, comme chaque nuit.

Je n'ai rien à faire dehors. Donc, soit, je m'assois, je rêvasse, ou soit je chasse. Ce que je vais faire là. Je partis au pas de course, heureuse de sentir la puissance de mes pattes. Je m'arrêtai, essoufflée, près de la rivière, dont je lapa un peu d'eau. J'entendis un petit bruit et je me mis à ramper, les oreilles dressées et la queue immobile. Mes pattes effleuraient le sol avec toute la délicatesse des membres du Tonnerre, tandis ce que mon regard fouillait les alentours en quête d'une proie. Là ! Une souris venait de pointer son petit museau, grattant la terre de ses petites pattes. Je m'approchai lentement puis lui bondit dessus avant de la mordre dans le cou. Je creusai rapidement un petit trou dans la terre puis déposa la souris que je recouvrit de terre.

Un bruit retentit. J'aurai dit...un couinement. Quelqu'un chasse ici. Je levai la truffe puis sentit une odeur que je reconnaîtrait entre milles. Le Clan du Vent ! Aussitôt, je me mis à galoper dans la forêt, ralentissant parfois pour sentir l'odeur du Vent. Quand soudain je l'aperçus. Un guerrier du Vent, sans doutes. Ne cherchant pas à me cacher, je lui bondis dessus et le reversa, étant au-dessus de lui.

"Tu es sur les terres du Clan du Tonnerre ! Tu vas déguerpir au plus vite !"

Je me penchai sur lui et lui montrai mes dents en grognant légèrement, les oreilles plaquées en arrière. Je ne laisserai pas un ennemi chasser chez nous, hors de question ! Je levai le museau et ne sentit que l'effluves de l'ennemi se trouvant en face de moi, rien de plus. Bien, il n'y a personne d'autre.