Physique (minimum 7 lignes) :Ni un pelage d'une couleur sombre rappelant les ténèbres et qui se fond dans le noir. Ni un pelage blanc qui exprime la pureté des anges. Non. Nuée de Cendres n'est ni l'un, ni l'autre. Elle est pile au milieu. Son pelage a une teinte grisâtre qui s'éclairait au soleil et obscurcit à l'ombre. Mais théoriquement, c'est un pelage couleur gris qu'elle a. Un gris comme les cendres justement. Ou comme les nuages avant le mauvais temps. Chaque coin de son pelage a été formé avec une même brillance, qu'importe le degré de lumière, reflétant au soleil comme des miroirs avec des reflets argentés. Nuée de Cendres n'a pas beaucoup besoin de soin intensif pour son pelage, car le poil court ne retient presque aucune pureté. Alors autant dire que savoir s'il y a une petite trace saleté la rend totalement indifférente ou presque. Quand il est taché de boue, là, ça devient autre chose. Elle ne veut aucune couleur marron sur son beau pelage.
Nuée de Cendres a aussi de beaux yeux, d'une couleur bleue. Le bleu signifie tellement de symboles qu'on ne peut pas trouver une matière précise pour décrire ses pupilles. Ça peut être la mer, le ciel, l'eau d'un étang ou d'une rivière. C'est un beau bleu marine en tout cas. Jusqu'au bout des pattes, la couleur grise va accompagner chaque partie du corps. Mais les griffes posées à la fin des coussinets doux vont prendre une couleur argentée quel que soit le niveau de lumière. Ses griffes sont aussi tranchantes à souhait.
Revenons au visage, après les yeux, les moustaches. Ses moustaches ne sont ni blanches, ni brunes. Une couleur pointe le bout de son nez, l'argenté. La même que pour ses griffes, comme quoi, tout n'a pas été fait au hasard. Bref. De fines moustaches argentées. Ensuite, pour le museau et les oreilles, une nouvelle couleur arrive : le rose. Ce n'est pas le rose avec lequel on entoure des cœurs, mais un rose avec tellement de touches de blanc qu'il devient beige. Mais ce beige est peu visible, car quelques touffes de poils le cachent.
Pour être global, Nuée de Cendres a un pelage grisâtre, des yeux bleus, un corps musclé mais pas trop, une belle queue - grise évidemment en panache. Elle n'a ni cicatrice, ni corps de star, ni regard séduisant, ni œil borgne ou étant aveugle, ni super pouvoirs. Elle n'est qu'une chatte banale parmi tant d'autres.
Caractère (minimum 7 lignes) :Un peu bâclé mais j'y arrive vraiment pas au caractère
Loyauté, détermination et sens du devoir.Nuée de Cendres trouve que la chose la plus importante dans un clan est la confiance qui soude les uns aux autres. Comme un mur, s'il y a juste les briques, mais pas de ciment, il se casse au premier choc. Mais si le ciment ou n'importe quel lien est là, le mur restera debout plusieurs années. C'est ainsi que pense Nuée de Cendres pour son clan. Pour elle, le clan compte plus que tout. Le trahir, c'est trahir sa maison, ses amis, les membres du clan et le clan des Étoiles. Nuée de Cendres ne fera jamais quelque chose qui pourrait nuire au clan. Elle essaie d'accumuler que des choses pouvant l'aider, acceptant plusieurs patrouilles en une journée (pas 278 nons plus ^^), essayant de ne jamais paresser. Évidemment, quand elle chope une sale maladie, elle doit rester au chaud dans la tanière à regret. Nuée de Cendres aime bien faire tout vite (pour faire une autre tache plus importante) et parfaitement. Mais elle sait quand il ne faut rien bâcler. Dans sa tête, il y a comme des flèches pour chaque action. Une flèche qui dit si ça aide le clan ou pas, et une flèche qui dit si ça peut-être fait rapidement ou pas.
Fierté et rancunière.Nuée de Cendres est comme certains chats, elle admet très mal la défaite. Elle ne supporte pas perdre. Elle pense qu'elle aura toujours la victoire avec elle, ce qui n'est pas toujours vrai. Elle aime bien avoir raison, avoir de justes décisions, ... Justement, faut éviter de la complimenter dessus sinon, son ego va monter. Très haut. Nuée de Cendres n'aime pas trop qu'on la contredise non plus. Nuée de Cendres a cette "particularité" depuis que ses yeux ont découvert la lumière, C'est-à-dire il y a quand même longtemps. Elle aime être respectée. Ensuite, Nuée de Cendres est très très rancunière. Cela a un petit rapport avec sa loyauté au clan. Quand un chat va à l'encontre de ce mot, ou tout simplement en dénouant une confiance avec elle, celle-ci le prend mal, même si elle n'est pas directement concernée. Ce qui touche un chat du clan touche tout ceux du clan. Un point, c'est tout. C'est ainsi que Nuée de Cendres ne privilégie pas beaucoup les amitiés inter-clan.
ET GLOBALEMENT ?Nuée de Cendres peut paraître froide, elle aime néanmoins être entourée d'amis sincères. Elle aime les activités physiques et se promener sur son territoire. Elle fait très attention aux frontières et n'en dépasserait une que par somnambulisme. Elle écoute les ordres des chats plus supérieurs qu'elle, mais à son niveau, elle aime attirer l'attention et lancer des idées.
Histoire (minimum 15 lignes) : VOILOU 8DD
Malgré les branchages abondant qui inondaient la voûte de la pouponnière, les rayons de soleil passaient malgré tout à travers. Ces rayons se frayaient une place entre les feuilles posées pour dévier la pluie et les fougère mises là pour la même raison. Il y avait toujours eu quelques trous vers le sud ouest pour avoir encore un peu de lumière le soir. Le soir … Au dessus de la reine, le ciel virait doucement dans une couleur marine. La fin de l'après-midi commençait à montrer des signes de froid et tous les réfugiés de la pouponnière tremblèrent. Tous, sauf une reine à la grosse fourrure écaille et aux yeux ambrés. Elle avait mieux à faire que de s’inquiéter d'une petite brise. Cette raison se nommait Petites Cendres. Cette chatonne était née il y a à peine une demi-journée. Et la reine la gardait auprès d'elle comme un trésor. Lorsque que la brise frappa, elle resserra l'étreinte entre elle et sa chatonne. Elle avait eu qu'une fille, qu'une chatonne. Un être tout frêle. Il était hors de question qu'elle périsse par le premier coup de froid. Elle regarda avec douceur le pelage grisâtre de sa fille. Celle-ci commença à pousser des petits gémissements. Après l'avoir poussée sous son ventre pour que la petite puisse y allaiter, la reine convia les autres chats présents à quitter la pouponnière. Beaucoup était venue voir la petite chatonne qui n'avait pas beaucoup bougé d'ailleurs. Elle semblait à moitié groggy. Mais Petites Cendres et sa mère avait besoin de calme après cette éprouvante après-midi. Après avoir bu du lait à souhait, Petites Cendres resta tout de même au chaud dans la grosse fourrure de sa mère. Soudain, elle poussa un petit gémissement aiguë. Sa mère la regarda aussitôt et croisa un regard aussi bleu que le ciel en cette fin d'après-midi. Petites Cendres venait d'ouvrir ses yeux. Sachant qu'elle était encore un peu trop petite pour comprendre le mots, sa mère lui lécha l'oreille pour lui faire comprendre qu'elle n'avait rien à craindre. Petites Cendres essaya de se lever mais ses pattes retombèrent. Sa mère la regarda en souriant, bientôt, il lui serait impossible de retenir Petites Cendres. Mais elle avait encore le temps.
*
Petites Cendres sortit de la pouponnière après l'accord de sa mère. De toute façon, avec son accord ou non, elle serait tout de même sortie. Elle trottina jusqu'à la sortie de la pouponnière. Voici deux lunes qu'elle était née, et une lune qu'elle avait le droit de commencer à sortir. Tant mieux. Ses muscles avaient un peu grandis et elle pouvait désormais marcher. Partout. Elle avait commencé par «s'entraîner» dans la pouponnière. Après avoir faillie se perdre dans le clan, Petites Cendres le connaissait par cœur sauf pour les tanières où elle avait curieusement pas le droit d'y entrer. Une fois, étant allée près d'une belle tanière où elle n'avait sentie que l'odeur d'un chat, que d'un seul, on l'avait aussitôt remis ailleurs. Mais où avait-elle le droit d'entrer alors ? C'était alors qu'une vielle chatte chaleureuse s'était avancée par elle pour lui montrer une tanière. Celle des anciens. Petites Cendres avait failli répliquer qu'elle se fichait des vieux chats mais elle avait rapidement changer d'avis. Les anciens racontaient tellement d'histoires ! Sa préférée était la création des quatre clans, il y a des saisons de cela. C'était dans leur tanière que Petites Cendres se rendait très souvent. Elle leur demandait aussi la vie des chats du clan, la vie des chatons, apprentis, guerriers, comment ils s'en sortent. Bien sur, elle pourrait demander tout ça à sa mère, mais elle préfère demander tout ça aux anciens.
*
Quatre belles lunes pour Petites Cendres. Chaque jours, son corps grandit de plus en plus. Ce matin, elle l'a enfin fait ! Elle est allée dans la forêt. Bien sur, elle l'a dit à personne, sinon, elle se ferait bien punir. Mais bon, l'euphorie coulant dans ses veines n'est pas à ignorer ! Elle a connu la verdure, elle a vu les ronces de ses propres yeux, au loin, elle a vu une mésange. La liste est longue. Petites Cendres sourit à l'idée qu'elle a raté pour une petite souris. Elle aurait plus l'attraper. Aurait. Avec ses quatre lunes, elle brûle d'envie d'être apprentie mais c'est formel : il faut attendre encore deux lunes. Petites Cendres se dit qu'elle devrait essayer de mieux connaître la forêt aussi, et toutes les histoires des anciens avant qu'elle n'ait plus le temps. Elle se dirigea vers la tanière de ces vieux chats et écouta une histoire qu'ils étaient en train de raconter. Soudain, une phrase gagna son attention : «Alors, l'espion décida de surveiller le chat du clan de la Rivière, potentiellement dangereux. Celui-ci fit un pas et l'espion sauta sur lui pour le massacrer.» Mais personne ne sut ce qu'il se passa ensuite car Petites Cendres stoppa l'histoire pour demander ce que c'était un espion. Elle avait jamais entendu ce mot. Guérisseur, oui, guerrier, oui, lieutenant, oui, chef, oui, mais espion, non. A cette parole, l'ancien qui racontait la précédente histoire se lança dans une description détaillé de l'espion au grand dam d'un petit chaton qui aurait voulu la suite.
«Espion … Tu vois, les guerriers chassent les chats des autres clans et les proies, les guérisseurs, les plantes et les espions … Ils chassent les informations sur les autres clans et le danger. Comme les guerriers, ils vont s’entraîner à la chasse et au combat mais leur principale discipline sera les informations sur les autres clans. Ils sont des spécialistes des autres clans et apprennent tout ça vers leur 6 lunes. En bref, ce sont des guerriers spécialisés sur les autres clans. Revenons à l'histoire …»
Petites Cendres tourna cette idée dans sa tête. Devenir apprentie-espionne et continuer de recevoir pleins d'histoires … sur les autres clans. Parfait. Ça devait être intéressant.
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Petites Cendres regarda l'apprenti et son mentor. Pendant deux lunes, elle espionnait sans relâche les espions. Enfin, l'apprenti et son mentor. Petites Cendres avait appris qu'il y avait eu un espion et son apprenti dans le clan. Et depuis, elle espionnait les deux. De toute façon, à six lunes, il lui fallait de l'action. Les histoires des anciens commençaient à la lasser. Elle regarda l'apprenti espion effectuant une traque comme aurait fait un guerrier du clan du Tonnerre. Son mentor le félicita et ils retournèrent au camp, sous l’œil déçu de Petites Cendres.
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Nuage de Cendres se leva toute joyeuse dans sa litière. Haute de ses sept lunes, voilà un mois qu'elle était apprentie … espionne. Ce statut l'avait tellement obsédée qu'il lui était monté à la tête, sa mère lui avait même rapporté qu'elle prononçait ce mot en dormant. Nuage de Cendres sourit : être apprentie-espionne était aussi super qu'elle l'avait imaginé. Malgré les nombreux jours où elle devait ramasser la mousse, tout allait bien. Et encore, elle estimait que faire la litière des anciens leur remboursait la dette de l'avoir fit devenir apprentie-espionne. Mais faire les litières des autres chats, non. Elle avait en premier appris les frontières, truc très important. Ensuite, les choses étaient répartis en cycle de 6 jours : chasse, combat, compréhension des techniques des autres clans, litière, repos, compréhension des techniques des autres clans. Et tous les six jours,ça recommençait. Elle évidemment, elle préférait «compréhension des techniques des autres clans». Ce qu'elle aimait, c'était d'avoir cet avantage sur les autres apprentis. Elle oubliait tout de même le fait que eux, la battrait facilement dans la chasse et dans le combat. Mais si ils se battaient contre un autre clan, Nuage de Cendres aurait un petit avantage. Dans «compréhension des techniques des autres clans», c'était aussi «apprentissage du rang d'espion», son mentor lui apprenait donc la patience, le silence, la précision. Enfin, que des choses joyeuses qui réjouissaient Nuage de Cendres. Les semaines passèrent où Nuage de Cendres s'investissait beaucoup. Qu'est-ce qui serait mieux que cette vie là ?
*
Nuage de Cendres se lissa le poil, douze lunes, déjà ! Elle connaissait à présent pleins de choses, c'était son mentor qui lui avait dit. Douze lunes. C'était l'âge d'avoir son nom d'espionne, non ? Nuage de Cendres bouillait sur place et se pavanait devant la tanière des apprenties. Ah, bientôt, elle ne serait plus dans la tanière des apprentis mais dans celle des guerriers. Ah, que nom lui donnerait-on ? Pelage de Cendres ? Cendres Ardentes ? Soudain, son mentor arriva, lui arrachant ses idées joyeuses. Il voulait qu'elle fasse un entraînement au lieu de bailler aux corneilles devant la tanière des apprentis ? Au lieu de ronchonner, Nuage de Cendres suivit son mentor docilement : c'était sûrement pour vérifier qu'elle pouvait être un espionne à part entière. Sur le chemin jusqu'au milieu de la forêt, elle s’entraîna à avancer rapidement mais silencieusement, le museau à terre, pour sentir chaque odeur. S'ensuivit ensuite un entraînement au combat -celui du style de l'Ombre car aujourd'hui c'était le jour combat- et Nuage de Cendres y mit tous ses efforts. Elle allait être être espionne ! A la fin de l’entraînement, les deux étaient en sueur, mais Nuage de Cendres affichait un air fier. Elle allait être espionne ! Elle se sourit à elle-même quand ils revinrent au camp. Elle alla dans la tanière des apprentis, savourant de moment qui allait devenir nostalgique. Soudain, la cheffe convoqua une assemblée du clan. Nuage de Cendres ronronna. Magnifique. Elle alla vers le promontoire, marcha d'un air noble. La cheffe lança qui irait l'assemblée le soir même. Nuage de Cendres bouillait d'impatience. C'était quand son baptême d'espionne ? Mais la cheffe donna fin à l'assemblée et Nuage de Cendres repartit à sa tanière, terriblement vexée. Mais elle n'avait pas à s’inquiéter. Ça sera le lendemain, non ?
*
Voilà dix jours que cette scène était passée. Et Nuage de Cendres était de très mauvaise humeur. Nuage ? Oui, elle était toujours pas devenue espionne. Il y avait bien eu une assemblée, mais c'était pour accueillir deux nouveaux apprentis. Nuage de Cendres n'avait même pas participé à cette assemblée. Mais qu'est-ce qu'elle avait fait ? Elle ramassait la mousse, elle était «sage», mais qu'est-ce qu'elle avait fait bon sang ? Elle voulait crier contre cette injustice. Mais le pire, c'était que son mentor n'arrêtait pas de la complimenter. Et personne ne lui disait pourquoi elle n'avait pas eu son baptême. Elle alla voir son mentor pour lui demander une fois pour toute pourquoi elle n'avait pas été baptisée espionne.
«Baptisée espionne ? Nuage de Cendres ? On te l'a pas dit ? Comme être espion a plus de choses compliquées qu'être guerrier, l'apprentissage des espions est bien plus long.»
Nuage de Cendres se mordit la bouche pour empêcher les larmes de couler.
«Tu es assez forte ? Il reste encore pleins de choses à apprendre. On à peine commencer sur les différents types de territoire.»
Nuage de Cendres en resta bouche-bée et sa fierté lui interdit se répliquer. Elle laissa cette rancune en elle tristement. Non, elle n'acceptera pas que des apprentis plus jeunes qu'elle deviennent guerriers avant qu'elle devienne espionne. Pourtant, elle ne pouvait rien y faire. Maintenant, elle restait la queue basse et la voix morne. Combien de lunes il lui faudrait attendre ? Combien? Pourquoi devait-elle rester dans la tanière des apprentis alors qu'elle avait le physique d'une guerrière ? Mais elle comprit que faire la tête ne lui changerait rien. Alors elle garda sa peine au fond d'elle. Mais les sourires devinrent rares chez elle. Il n'était pas du dur de croire qu'on était joyeux quand on ne l'était pas.
*
Nuage de Cendres regarda devant elle, en maudissant ces foutus apprentis. C'était drôle, hein ? A 16 lunes, elle était toujours dans la tanière des apprentis. Des chats de 13 lunes étaient dans celles des guerriers, et pas elle. Elle maudit le clan des Étoiles de lui faire un entraînement aussi long. Il y avait quelques minutes, un apprenti venait de lui faire remarquer ironiquement qu'elle devait être nulle si à son âge, elle était encore dans la tanière des apprentis. Elle s'était retenue de lui planter la patte dans sa tête. Elle soupira. Être joyeuse ne lui avait pas fait avancer son baptême, ni le fait d'être triste. Elle était seule. Lorsque la cheffe annonça une assemblée de clan, Nuage de Cendres ne bougea pas du rocher où elle était. Elle allait encore devoir assister à un baptême de guerrier. Magnifique. Soudain, elle tiqua. Son nom avait été prononcé. Son mentor partit de la masse de chat qui était devant le promontoire et avança vers elle. Elle leva la tête et une bouffée d'espoir monta en elle. La cheffe l'appela. Elle arriva devant le promontoire. Elle savait ce qui allait se passer. Ses yeux s'illuminèrent d'une joie soudaine. Elle n'entendit pas les paroles de sa cheffe. Elle entendit juste les cris des autres chats : «Nuée de Cendres ! Nuée de Cendres !». Un sourire naquit sur ses lèvres et elle soupira. Son mentor la félicita mais Nuée de Cendres ne resta pas pour les félicitations. Elle s'écarta de la masse. Elle alla sur son rocher. Elle allait donc veiller le clan cette nuit. Elle regarda par terre. Un rond foncé venait de se former. Elle sentit ce liquide salé désagréable couler contre ses joues. Ce n'était ni du bonheur, ni du malheur. Elle avait passé 4 lunes de corvées, les entraînements n'avaient plus rien représentés pour elle. Chaque jour, être espionne l'avait hanté. Elle n'avait même pas remercié son mentor ou sa cheffe. Elle le méritait. Elle l'aurait du avoir avant. Les larmes continuaient de couler et Nuée de Cendres les laissa tomber à leur guise, elle était seule de toute façon. Elle regarda le soleil se coucher doucement. Toutes ces années d’entraînements qu'elle avait aimé puis détesté. C'était quoi maintenant ? De la poussière ? Elle soupira. Cela faisait tellement longtemps qu'elle attendait son moment. Tellement longtemps. Mais ces lunes avaient été froides, sans joie, Nuée de Cendres n'avait plus qu'été une ombre. Elle n'était plus une chatte de 12 lunes qui était heureuse, elle était une chatte de 16 lunes qui avait gâché 4 lunes de sa vie. Son rêve de chaton s'était envolé loin, mais il était trop tard pour tout refaire. La nuit passa étonnement vite et quand l'aube arriva, les yeux n'étaient tout de même plus rouges.
*
Nuée de Cendres se porta volontaire pour une patrouille. Elle avait beau être une espionne, elle avait un peu près le même potentiel qu'une guerrière et faisait les même taches. Elle se rendait compte que beaucoup de choses qu'elle avait apprises ne lui servait à presque rien. Alors, elle prenait les patrouilles de chasse comme tous guerriers. Elle avait beau être une des meilleures en trac, cela ne lui remettait pas le moral. Elle aurait pu faire ça bien plus tôt. Elle avait désormais 24 lunes et ça faisait donc 6 lunes qu'elle était espionne. Mais son entraînement de 10 lunes lui restait amer. Elle avait cru qu'être espionne la rendait heureuse. Elle s'était trompée. Elle regarda les chats qui arrivaient pour la patrouille. Pourquoi n'arrivait-elle pas pas sourire ? Allez … Allez. Voilà, ce n'était pas aussi dur. Elle pouvait un peu sourire. Il fallait prendre goût à la vie. Il n'est jamais trop tard pour être heureuse.