Les derniers rayons du soleil disparaissaient derrière les plaines venteuses devenues blanches. Le ciel palissaît déjà. Cela faisait un bon moment que j'étais partie chasser. Il fallait que je retourne au camp. Je retourna sur mes pas, au pied du buisson de ronces rabougri, là où j'avais enterré mes dernières prises. Un bruissement retentis près de moi : un moineau se posa sur le sol. Je me cacha derrière un maigre buisson et me mis à ramper jusqu' au volatile. Cela me faisait étrange de me retrouver à chasser seule, sans Fleur de Lune à mes côtés. Cette nuit là, je m'étais retrouvée seule, à patienter jusqu'au levé du jour. Après une après midi entière de repos dans ma nouvelle tanière, j'avais décidé de me mettre à chasser pour rattraper le temps perdu. Alors que ma proie s'apprêtait à prendre son envole, je lui sauta dessus ! Alors que je pensais m'être assez écartée du buisson, je me pris les pattes dans cette dernières. Cells-ci me griffèrent, et je cracha de douleur. L'oiseau s'envola. Je me dégagea prudemment. Du sang coula le long de ma patte arrière droite. Je grimaça de douleur. Je retourna jusqu'au trou où j'avais déposé mes autres prises. La gueule chargée, j'arriva, épuisée jusqu'au camp. Quelque goutte de sang s'écrasèrent dans la clairière, ici et là. J'ignora la douleur, mais surtout l'inquiétude qui m' envahissait. Et si cette blessure était plus grave qu'elle en avait l'air. Il fallait que j'aille me soigner au plus vite ! Et si la blessure s' infectait ? Je ne veux surtout me retrouver coincé dans la tanière de Pelage de Lièvre durant des jours et des jours ! Après avoir déposé mon moineau et mes autres prises, je me dirigea vers l'antre du guérisseur. J'espère ne pas le déranger !


À l'évidence, il m'avait entendu venir car je n'avais même pas encore posé une satte patte dans l'antre !

Le guérisseur, après s'être atardé de longues secondes sur ses rangement de remèdes, se retourna vers moi en me dévisageant. Son regard fixa alors ma patte blessée. Cette dernière me faisait soufrire, mais je ne devais pas le montrer. Je suis une guerrière à présent ! Je dois rester forte et stoïque. Je savais déjà au regard de Pelage de Lièvre, que j'allais avoir droit à une leçon de moral. Le matou n'était jamais très gracieux ! Il haussa les épaules et marmonna :


Je n' eu pas le temps de répondre. Il fit volte face et partit fouiller dans son stock de plantes médicinales. Je resta immobile et ne bougea pas d'un poil, de peur qu'il ne me hurle dessus de ne pas bouger pour je pas agraver la situation. Pelage de Lièvre se mit en équilibre sur ses deux pattes arrières pour se mettre en hauteur. Il tâta les étagères. Des remèdes tombèrent au sol. J'aurais bien voulu aller les ramasser pour l'aider, mais je savais que si je ferais ça, il me crierait dessus en me disant qu'il n'avait pas besoin d'aide et qu'il ne fallait pas que je bouge. Alors je ne bougea pas, et observa. Le soigneur ne mit pas longtemps à trouver ce qu'il cherchait. Il réapparu avec des toiles d'araignées enroulées autour de sa patte, et des feuilles dans la gueule.


Je déglutis et pria pour que cela ne fasse pas si mal. Mais je suis obligée ! C'est pour me soigner !
Il posa son paquet au sol, pour ensuite se baisser et mâcher les feuilles. Puisque je ne m'y connaissais en rien sur les plantes, je ne pu dire ou deviner de qu'elle herbe médicinale il s'agissait. Il les pris et les mâcha. Je me demanda quel goût cela pouvait-il avoir... Pui, il étala le jus. Effectivement, je ressentis quelque picotement. Très bientôt, ma blessure se mit à me brûler. Je grimaça. La douleur n'eut pas le temps de passer, le félin enroula mon membre blessé de toiles d'araignées. Il n'y allait pas avec le dos de la cuillère !


Cette question m'étonna puisqu'une seconde auparavant, il m'avait dit qu'il ne voulait savoir comme je m'étais fait cette blessure !
Mais je ne chercha pas à comprendre. Pelage de Lièvre était vraiment quelqu'un d'étrange et mystérieux. Je ne parle pas de son physique atypique, mais surtout de la façon dont il parle, sa façon d'être...





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