Nom de Chaton : Patte Sauvage
Nom d'Apprenti : Nuage Sauvage
Nom de Guerrier : Flamme Sauvage
Nom de Chef : Etoile Sauvage
Sexe : Female
Âge (en Lunes) : 85 lunes
Clan : Ombre
Grade : Cheffe
Origines : Ombre pure.
Race (Facultatif) : Européen
Famille (Facultatif) : Rosée du Matin (†): mère biologique
Rayon de Soleil: père
Rivière de l'Oubli: Mère adoptive
Vent Violent: Père adoptif
Nuage de Sapin (†): frère
Plume de Coton: Soeur
Etoile des Larmes: Fille
Menthe Poivrée: Fille
Etoile du Griffon: Demi-fils
Requin Blanc: Neveux

Physique (minimum 7 lignes) :

Niveau physique autant se le dire tout de suite je suis une chatte magnifique au pelage totalement unique. Vous me croyez pas? Sur? Bon bah je vais devoir développer et vous rabattre votre caquet immédiatement. C'est parti pour le physique de ma magnifique personne: Etoile Sauvage pour vous servir!

Déjà je suis assez haute sur patte. Je ne fais pas parti des petites chattes insignifiantes dont on ne se souvient même pas le nom. Moi il suffit de me croiser pour ensuite reconnaître jusqu'à mon ombre. Peut-être aussi parce que mon ombre est unique, comme moi. Je ne sais pas. Bref, j'ai quelques traits significatifs que j'aimerais expliciter. Tout d'abord il faut savoir que j'ai la fourrure constituée de poils fins et cours. Ils n’ondulent pas au vent mais au moins je n’ai pas trop chaud en été, je serais plutôt de ceux à avoir froid en hiver vu le peu de poils qui me recouvrent la peau. Dans ma jeunesse j’étais plus rembourrée, maintenant que je commence à me faire vieille j’ai moins de poils sur le caillou ! Comme je viens de le dire je suis plutôt avancée dans l’âge, du haut de mes 85 lunes je tiens pourtant une forme olympique. En plus de mes poils courts on peut reconnaitre chez moi une forme de visage très particulière. Elle est fine et creusée, un peu comme si je ne mangeais pas suffisamment. Ce qui n’est pas le cas je vous rassure tout de suite. J’ai de grandes oreilles, on pourrait presque me confondre avec un lapin si je n’étais pas la cheffe du clan de l’Ombre ! C’est peut-être pour ça qu’on me reconnait rien qu’à mon ombre.
De par mon grand âge je jouis d’une truffe grisâtre. Ainsi que de moustaches qui virent vers le gris elles aussi. Mon pelage est loin d’être négligé car j’en prends grand soin tous les jours. Il est bicolore, blanc strié de roux. J’ai un magnifique masque sur le visage, on aurait presque pu m’appeler Etoile Masquée ! En plus d’avoir de longue oreille et un museau pointu, j’ai également une queue anormalement longue. Oui en effet tout est proéminent chez moi. Un problème ? Deux barres rousses plus foncées partent du coin de chacun de mes yeux verts émeraude qu’ils entourent avec un trait assuré. Mon ventre duveteux est d’un blanc pur, comme tout le bas de mon corps. Le haut quant à lui est roux clair rayé de roux plus foncé. Oui on peut dire que j’ai une sorte de carapace en effet.
Mes griffes ont tendance à être un peu courbées et jaunies, comme les dents qui ont beaux être tranchantes elles tendent tout de même vers le jaune. Mes pattes sont fines si bien qu’on a tout le temps l’impression que je n’ai que la peau sur les os. En hiver je fais encore plus pitié à voir que le reste du clan. Mais dans mon regard il y aura toujours cette flamme de vaincre la souillure des autres clans et de libérer la forêt de ce mal qui la ronge : les sangs mêlés !

Caractère (minimum 7 lignes) :

Au niveau du caractère c’est déjà un peu compliqué que le physique. Je suis comme toujours assez marginale et unique, il faut se l’avouer. Mais contrairement au physique, je mens sur beaucoup de facettes de ma personnalité. Laissez-moi vous expliquer le fond de ma pensée, une fois dans ma vie.

Il faut tout d’abord savoir que même si je suis la meneuse du pire clan que la forêt ait jamais portée, je suis sage. Je sais ce que je peux et ne peux pas faire (notez ici que je n’ai pas employé le mot « dois »). Je suis assez réfléchie et n’aime pas faire les choses à la va-vite. Pour moi un plan doit être pensé et réfléchi mûrement avant d’être exécuté. Comme ça il est sûr à 90% de fonctionner. Oui je sais ça se remarque tout de suite chez moi mais je préfère vous le faire remarquer : je suis très calculatrice. Lorsque j’ai une idée en tête tous les moyens sont bons pour y arriver… Mais discrètement bien sûr. Il n’est pas question pour moi de perdre la réputation que j’ai mis tant de lune à acquérir. Cela fait bien longtemps que je suis la cheffe du clan de l’Ombre, je suis la plus vieille cheffe à ce jour. De ce fait, les jeunots me doivent un minimum de respect. Chose pour le moins agréable.
Je suis assez imbue de ma personne et égoïste, je dois l’avouer. J’aime bien avoir plein de chose pour moi toute seule et que ceux de mon clan m’écoutent sans rechigner. Mais bien sur le clan passe avant tout. Cela fait partie de mon plan. Mes guerriers, apprentis, chatons, reines… Tous ils se croient libres, alors qu’ils ne le sont absolument pas. Mes espions sont chargés des pires tâches possibles. Un guerrier dissident qui compte se rebeller pour échapper à mes griffes ? Le soir même je le fais partir en patrouille avec deux espions qui seront chargés de l’exécuté. Officiellement il y avait un blaireau sur notre territoire, ou pire, un guerrier ennemi. C’est tellement simple de déclencher une guerre. Et tellement amusant ! Mais créer des alliances c’est encore plus facile… Je ne me crois pas réellement supérieure aux autres chefs, je suis juste un peu plus rusée… Je suis sure qu’il doit y avoir un renard qui se balade dans mon arbre généalogique.
En plus de toujours avoir raison et de ne nécessiter personne pour prendre des décision je suis quelqu’un d’assez sadique. Capable de manipuler tout ce qui bouge pour arriver à mes fins je jubile lorsque mon plan marche. Je suis horrible et j’adore ça, c’est sans doute le pire. Faire du mal aux autres m’empli de joie.
Au fond de moi je sais qu’il reste un peu de bonté, mais c’est plus fort que moi. Le monde doit payer. Je dois faire payer le monde. Le clan des Etoiles ? Foutaises ! Ce sont des monstres qui s’arrangent pour nous arracher tout ce qu’on a de plus cher ! J’ai une haine de nos ancêtres étoilés que je ne montre jamais. A quoi bon ? Personne ne pourrait comprendre


Histoire (minimum 15 lignes) :

C’est un beau jour d’été, la chasse est bonne et l’ambiance est à la joie dans le clan de l’Ombre. Une jeune femelle attend un heureux événement depuis maintenant une demi-lune ! Les chatons qu’elle attend ne devraient plus tarder à pointer le bout de leur museau. C’est pour cela que le guérisseur la colle sans cesse. C’en deviendrait presque étrange qu’il la suive comme devrait le faire le père des petit. Ce dernier n’en a justement pas grand-chose à faire de la naissance de ses descendants. Ils vont naître ? C’est cool. Voilà ses impressions. Peut-être feint-il de ne pas être concerné, peut-être pas. Tout se jouera lors de la mise à bas, moment qui fait tomber tous les masques !

La chaleur n’a pas l’air décidé à laisser sa place à la fraicheur. Plus la date de la naissance approchait et plus il faisait chaud dans le clan de l’Ombre. Chaud et humide à cause des marais. Le guérisseur est de plus en plus inquiet, comment une femelle avec une santé aussi fragile que celle de Rosée du Matin pourrait-elle mettre bas sans complication ? Mais il ravale ses inquiétudes et demeure silencieux. A quoi bon inquiéter tout le monde ? Il n’a qu’à se persuader que tout va bien se passer. Après tout, il est là ! Mais il ne peut pas s’empêcher de la surveiller et de devoir lui interdire certaines choses. Les chatons peuvent arriver d’un jour à l’autre, voir même d’une seconde à l’autre. La belle chatte au pelage crème se vit donc interdire les promenades, les sorties hors du camp, on lui apportait à boire fréquemment… La jeune maman commençait presque à en avoir marre tellement le guérisseur était au petit soin avec elle. Mais elle pouvait comprendre. D’ailleurs, Rosée du Matin devait bien être la seule à comprendre pourquoi il était aussi nerveux à l’idée de la naissance à sa progéniture. Elle se sentait autant en sécurité qu’étouffée par toutes ces attentions. Vivement qu’arrivent ses horribles garnements ! Elle aurait enfin un peu de liberté.

Un orage venait tout juste d’éclater dans le camp du clan de l’Ombre lorsqu’un cri strident retenti. Tous tendirent l’oreille et le guérisseur sorti en trombe de son antre. Non ! Ils ne pouvaient pas arriver maintenant ! Il faisait une lourdeur et une humidité sans précédent à cause de cet orage ! Le camp risquait de s’inonder rapidement ! Ni une ni deux il se dirigea avec une vitesse impressionnante vers la pouponnière. Il devait faire tout ce qu’il pouvait. Même s’il n’arrivait à sauver qu’un seul chaton, ce serait toujours ça de prit. Même si au fond de lui il préférerait sauver Rosée du Matin. Ni une ni deux il ordonna à plusieurs guerriers de ramener un bâton, des herbes précises, des feuilles pour rembourrer le nid de la reine… L’eau imbibait le sol et il était difficile pour un chat normal de se déplacer dans les marécages. Heureusement, les ombreux n’ont pas ce problème-là. Rayon de Soleil était assis à côté de la femelle en train de mettre bas. Nerveux comme un futur papa il lui tendit le bâton, lui demandant de le mordre de toutes ses forces et de pousser le plus possible. Il pose sa patte sur le ventre de la reine pour la calmer et sentir le petit cœur des nouveau-nés. Il put en compter trois. Il commença alors à réceptionner le premier, encourageant toujours la reine :

« Plus que deux Rosée du Matin, courage tu peux le faire ! »
Le premier, ou plutôt la première, avait une belle fourrure crème et rousse. Horrifié le guérisseur pria pour que les autres chatons ne ressemble pas à la première née ! Le deuxième pointait déjà le bout de son nez. Celui-là était tout crème. Comme sa mère. C’était encore une femelle. Intérieurement Rayon de Soleil se mit à espérer que le dernier soit un mâle. Le dernier sorti accompagné d’un cri de douleur de la reine qui releva la tête pour mieux la faire retomber sur le sol. Épuisée sa respiration commença à se ralentir. Rapidement le guérisseur confia le petit qui lui était crème et gris à une autre reine et alla donner des graines de pavot à Rosée du Matin. Il lui susurra qu’elle s’était très bien débrouillée et que ses petits étaient magnifiques. La reine le regarda, une douleur immense dans le regard.

« Patte Sauvage… Petit Sapin… Et Boule de Coton… S’il te plaît… »

Rayon de Soleil ne comprit pas tout de suite quelle était l’erreur qu’il venait de faire. Il retint les noms et observa la femelle avec stupéfaction. L’air de dire qu’elle pourrait parfaitement les nommer lorsqu’elle se réveillera. Les trois boules de poils étaient déjà en train de téter leur mère. Le guérisseur les laisse faire, le regard plein de tendresse, et il donna l’ordre de laisser Rosée du Matin se reposer. Le jeune père put entrer dans la pouponnière et regarda sa progéniture sans plus de joie que ça. Il jeta un regard plein de haine au guérisseur et toucha la truffe de sa compagne. Puis il tourna les talons et dit d’une voix rauque et triste :

« Patte Sauvage te ressemble drôlement, Rayon de Soleil. »

Eberlué Rayon de Soleil regarda la petite féline qui tétait avidement la mamelle de sa mère. Il avait peine à l’admettre mais la chatonne était bel et bien son portrait craché. Les mêmes rayures rousses sur son dos et un petit ventre tout blanc… Décidément, quelle discrétion d’avoir une fourrure pareille ! Mais alors qu’il regardait la progéniture de Rosée du Matin il remarqua quelque chose. Son flanc ne se soulevait plus. Etonné il s’approcha d’elle et posa son oreille sur son poitrail. Rien. Il n’entendit rien. Il comprit alors pourquoi il y avait une telle haine dans le regard de Vent Violent. Il avait donné trop de pavot à sa compagne. Il venait de tuer Rosée du Matin ! Comment l’expliquer au clan tout entier ? Il ne se sentait pas capable de le faire… Il resta donc ainsi prostré devant le corps de celle qu’il avait toujours aimé et à cause de laquelle il avait du mentir à tout le clan. Désespéré il alla prévenir le chef. Le lendemain on enterrait la belle femelle crème et on confiait les petits à Rivière de l’Oubli. Elle était la plus proche de Rosée du Matin et fit le serment de protéger les enfants de la défunte et d’en faire les plus grands guerriers et guerrières que la forêt ait jamais portée.

[…]

« Patte Sauvage par les pouvoirs qui me sont conférés tu t’appellera désormais Nuage Sauvage ! »

Ça y est nous y somme ! Patte Sauvage est passée apprentie, tout comme Nuage de Sapin et Nuage de Coton. Tous sont heureux d’être enfin baptisés, depuis le temps qu’ils attendent cet heureux événement ! Nuage Sauvage sera entraîné par un vétéran qui n’avait pas réellement l’air de savoir rire. Mais la petite sauvageonne n’était nullement impressionnée ! Depuis qu’elle savait poser une patte devant l’autre elle était reconnue pour son énergie et sa ténacité. Baisser les pattes ? C’est quoi ? Et courber l’échine ? Elle ne connait pas encore et n’a aucune envie de connaître ! Plus fière qu’un paon elle compte bien avoir raison de son mentor. Ce dernier commença à la toiser avec mépris, comme s’il savait lire dans les pensées dans la jeune chatonne. Il avait visiblement l’intention de la mater, et pas très gentiment en plus. Toutes heureuse de dormir dans la tanière des apprentis, Nuage Sauvage se fit une place entre Nuage de Coton et Nuage de Sapin, toute heureuse d’être avec sa fratrie chérie. Mais elle semblait oublier qu’elle se trouvait dans le pire clan de la forêt. Son bonheur, aussi agréable soit-il, ne durerait pas très longtemps.

« Nuage de Coton ! Nuage de Sapin ! Venez nous allons faire le tour du territoire ! »

Machinalement, Nuage Sauvage se dirigea vers son frère et sa sœur pour les accompagner, comme il était de coutule pour les apprentis. Mais son mentor l’attrapa pas le cou et la jeta à part.

« Nous irons après. Suis-moi. »

La jeune chatte allait protester mais lorsqu’elle croisa le regard du grand matou brun elle s’abstint. Elle n’était pas encore capable de définir précisément ce que lui inspirait son mentor car elle n’avait pas encore compris ce qu’était la peur. Pas la petite, le simple frémissement de l’échine. La vraie peur qui terrifie l’être jusqu’à ce qu’il l’ait l’impression que son cœur s’arrête de battre. Encore inconsciente et insouciante elle se dirigea vers son mentor toute heureuse. Se demandant ce qu’il lui préparait. Il l’entraina vers le terrain d’entrainement et se plaça a quelques longueurs de queue d’elle. Cette dernière ne compris pas immédiatement.

« Attaque-moi comme si tu voulais me tuer. »

Eberluée la jeune apprentie le regarda attentivement et répondit machinalement :

« C’est mal de tuer les autres… »

Sans qu’elle n’ait le temps de reprendre sa respiration une énorme masse brune s’abattit sur elle sans crier gare. Quelques secondes plus tard des griffes courbées et tranchantes s’enfonçaient déjà dans son échine. Un cri de douleur lui échappa tandis qu’elle essayait de se débattre et surtout de se dégager.

« Si tu n’attaques pas avec l’idée de tuer ton adversaire, il risque de se produire l’inverse. »

Le matou se retira et laissa son apprentie se remettre sur ses pattes avec difficulté. Du sang perlait le long de sa fourrure et elle serrait les dents. Elle s’élança vers le mâle, toute griffes en avant mais sans grande conviction. Le mentor se décala, de la pitié dans le regard.

« Trop lent. »

Avant même qu’elle n’ait entendu la fin de la phrase de son mentor Nuage Sauvage se prit un violent coup de patte dans les côtes. Elle valsa jusqu’à se fracasser contre un arbre et s’affaler par terre. Le vieux mâle la dévisagea quelques instants et soupira.

« Pitoyable. »

Mais alors qu’il tournait les talons pour retourner au camp la petite chatte se releva. De nature plus frêle que son frère et sa sœur elle était bien décidée à travailler encore plus qu’eux pour les rattraper. Petit à petit les idées s’emmêlaient dans la tête de Nuage Sauvage. Il fallait tuer ou pas ? Rivière de l’Oubli lui avait toujours dit que le combat c’est avant tout une défense, et de ne jamais tuer qui que ce soit… Mais ce vieux chat semblait penser l’inverse. Elle toussa un peu de sang et releva la tête, une flamme nouvelle brillant dans ses yeux.

« Encore ! »

Elle s’élança vers le chat brun avec une rage puissante. Elle ne pensait plus à rien. D’ailleurs peut-être avait-elle déjà perdu conscience. Elle donna un coup de patte qui effleura son mentor. Peut-être une erreur d’inattention, en tout cas un large sourire étira ses babines lorsqu’il observa le mouvement de la novice.

« Pas mal ! »

Mais il fit volte-face et lui asséna un puissant coup d’épaule qui la fit valser de nouveau. Elle se redressa à nouveau et fonça vers lui avec encore plus de puissance que la dernière fois. Cette fois son mentor reçu un petit coup de griffe, bénin mais encourageant. IL la stoppa d’un violent coup de patte et alla la clouer au sol directement. Et toute cette torture continua jusqu’à ce que le soleil se couche. C’est alors que le grand mâle brun tourna les talons, un léger rictus sur son visage :

« C’est pas mal du tout. On dirait que tu as enfin compris. Rentrons maintenant. »

Nuage Sauvage souris, elle se débrouillait bien ! Malheureusement elle avait du mal à marcher et chacun de ses muscles, même ceux dont elle ne connaissait pas l’existence, la faisait souffrir. Elle rentra tant bien que mal au camp, bien après Nuage de Coton et Nuage de Sapin. Ces derniers étaient en train de finir de manger, ils n’avaient pas l’air excessivement fatigué, contrairement à leur sœur. Elle rentra dans un tel état que Nuage de Coton poussa un cri horrifié et se précipita dans la tanière du guérisseur. Quelques secondes plus tard Rayon de Soleil en sorti avec des toiles d’araignée, des graines de pavots, et tout ce qu’il faut pour faire des cataplasmes efficaces. Mais bizarrement seule la fratrie de la jeune apprentie était inquiétée de son état. Les autres guerriers détournaient le regard pour les plus gentils d’entre eux. Et les autres la toisaient froidement. Rayon de Soleil était le seul à savoir pourquoi tous se comportaient comme ça. Les pauvres jeunes ne pouvaient pas savoir ! Après tout, leur endoctrinement ne faisait que commencer.

Une lune s’est écoulée depuis le baptême de Nuage de Coton, Nuage de Sapin et Nuage Sauvage. Cette dernière se débrouille de mieux en mieux, elle rentre désormais avec moi de blessure qu’au début de l’entraînement. Elle a fait le tour du territoire en courant avec son mentor. Tout est prétexte à s’entraîner et à chasser, elle ne fait rien d’autre. Les patrouilles lui sont interdites et les amusements avec les autres novices aussi. Son mentor est plus sévère que jamais. Sa sœur et son frère son légèrement mieux traités, mais ils commencent doucement à réaliser leur endoctrinement implicite. Leurs mentors les transforment de manière douce en machines de guerre. Mais rien n’y fait Nuage de Coton a toujours autant de mal à se battre. Ce n’est pas le cas de Nuage de Sapin mais il est têtu comme une mule. Personne ne le forcera jamais à quoi que ce soit. Et certainement pas à devenir aussi mauvais qu’un vrai ombreux. Malheureusement l’endoctrinement de Nuage Sauvage marche plutôt bien. Elle a changé depuis le début de son entraînement. Certes elle est toujours gentille et amusante mais lorsqu’elle regarde une proie il y a quelque chose dans son regard qu’il n’y avait pas avant. Un genre de soif de sang. Nuage de Coton s’inquiète pour sa sœur mais en même temps elle ne sait pas quoi faire.

Les lunes passent. Nuage Sauvage garde sa joie de vivre mais on dirait qu’elle peine de plus en plus à le faire. Son mentor devient de plus en plus dur avec elle à mesure que son entraînement avance. Puis un soir, Vent Violent rentre au camp épuisé et blessé. Il signale un renard sur le territoire. Nuage Sauvage le dévisage longuement.

« Et tu n’as même pas été capable de le tuer ? »

Cette phrase pourrait sembler innocente de la part d’une enfant qui croit son père surpuissant mais non. C’était là un sarcasme d’une apprentie qui sent qu’elle va bientôt dépasser son géniteur. Ce dernier regarda la jeune chatte et cracha.

« Et dire que c’est une chatte qui n’est même pas ma fille qui me dit ça. »

Eberluée Nuage Sauvage le dévisagea. Elle voulut répondre mais sa voix sembla se perdre dans les tuyaux de sa gorge. Elle n’était pas la fille de Vent Violent ? Mais qui étaient ses géniteurs alors ? Elle entendit quelqu’un bouger derrière elle. Rayon de Soleil rentrait dans sa tanière, les oreilles basses. Une idée farfelue lui effleura l’esprit. Et si c’était lui, leur père ? Il avait toujours été doux et aimant avec eux. Comme un vrai père. Au contraire Vent Violent n’en avait jamais rien eu à faire de ses pseudo enfants. Ni une ni deux Nuage Sauvage se dirigea vers l’antre du guérisseur. Nuage de Coton la suivie, curieuse et Nuage de Sapin alla se coucher, fatigué.

« Rayon de Soleil, tu sais qui est notre vrai père si ce n’est pas Vent Violent ? »

Le guérisseur la dévisagea avec autant de tristesse que d’horreur dans le regard. Il voulut lui faire croire qu’il ne savait pas mais la jeune chatte n’était pas dupe. Dans son regard il y avait cette expression qu’inspirent les guerriers du clan de l’Ombre. La peur. Le guérisseur détourna le regard et s’en alla au fond de son antre.

« Pourquoi poses-tu une question dont tu connais déjà la réponse ? »

Nuage Sauvage cracha. Elle était plus énervée qu’autre chose. Elle s’en alla en courant dans les marécages, à la recherche d’un peu de solitude pour réfléchir. Une fois un pin trouvé au calme et loin du camp et se mit à regarder les étoiles. Des larmes de rages coulaient le long de ses joues.

« Qu’aurais-tu fais à ma place, Rosée du Matin ? »

Perdue la petite chatte resta près de son arbre tout la nuit. Elle essaya de dormir mais le jour arriva plus vite que le marchand de sable. Sans doute avait-elle dormi un peu, mais pas suffisamment c’était sûr. Les yeux rougis par la fatigue et les larmes elle décida de rentrer au camp. Elle n’y retrouva pas Nuage de Sapin et Nuage de Coton, ils étaient déjà partis en patrouille. Rayon de Soleil la guettait devant l'entrée de son antre, mais la jeune chatte ne lui adressa même pas un regard. A quoi bon regarder un misérable qui a trahi le code du guerrier ? Pour elle la seule entorse qu’on avait le droit de faire au code, c’était tuer. D’ailleurs son mentor sortait justement du camp pour partir à sa recherche. Lorsqu’il la vit il lui asséna un puissant coup de patte, toutes griffes dehors.

« Où étais-tu ?! Dire que tu as failli rater ta toute première patrouille ! Tu pars avec Nuage de Coton, son mentor et moi-même. Dépêche-toi d’aller manger nous partons d’ici peu. »

Sans même lui adresser un regard il se retourna et alla prévenir son ami que finalement son apprentie et lui-même se joignaient à la patrouille de chasse. Nuage Sauvage se redressa avec difficulté et alla avaler rapidement un sourie maigrichonne. Ils se mirent en route, les plus âgés derrière les plus jeunes. Alors qu’ils marchaient tous d’un bon pas, la jeune féline blanche et rousse se rendit compte qu’elle était devenue bien plus imposante que sa sœur. Aussi bien au niveau de la masse musculaire que de la taille. Elle fut surprise de remarquer ça. Etait-ce du à cet entrainement horrible qu’elle subissait tous les jours ? Elle n’avait rien senti lorsque son mentor l’avait frappé quelques instants plus tôt. Décidément, elle devenait peu à peu une vraie machine de guerre. Mais comment la fille d’un guérisseur pouvait-elle devenir une vraie guerrière fidèle ? Tout ça tournait en boucle dans sa tête. Elle avait peur d’être trop impure pour gravir les échelons. Peut-être ne la laisserait-on même pas devenir guerrière ! Cette idée la terrifiait au plus haut point. Sa sœur se mit alors à lui parler à voix basse.

« Alors ton entrainement ? Toujours aussi dur ? »

« Oui, voir même plus ! répondit-elle fièrement. »

« Nuage de Sapin est rentré gravement blessé hier. Son mentor l’a fait combattre un apprenti plus âgé que lui. »

« Et il n’a pas été capable de le battre ? demanda-t-elle le plus innocemment du monde. Moi aussi je me bats contre des apprentis plus âgés. »

« Ecoute, moi et Nuage de Sapin on n’est plus capable de suivre ce rythme de torture. On est pas fait pour ça… On s’en va. Ce soir lorsque tout le monde dormira. On part pour le clan de la rivière. Fais ce que tu veux de cette information. »

Sur ce elle accéléra le pas pour s’éloigner de sa sœur, la queue bien haute et l’air dédaigneux. Nuage Sauvage compris que cette nuit elle perdrait sa fratrie pour toujours. La patrouille continua tranquillement, leurs mentors ne semblaient pas avoir entendu de quoi elles étaient en train de parler. La féline blanche et rousse ramena deux musaraignes et un lézard au camp. Sa sœur seulement un oiseau et une souris. Elle se fit réprimander par son mentor. Elle n’était vraiment pas douée. Sa sœur commençait à mieux comprendre pourquoi elle voulait partir. Ici soit on était fort, soit on était maltraité. C’était la loi du plus fort, et heureusement pour elle Nuage Sauvage était forte. Plus que son frère et sa sœur.

La nuit recouvrait désormais toute la forêt depuis une bonne demi-heure. Nuage Sauvage avait beau être allongée dans son nid de mousse elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. La couche de Nuage de Sapin et celle de Nuage de Coton étaient vide depuis un moment. Ils devaient déjà être en route… Elle ne put pas s’en empêcher, elle devait aller le retrouver et les raisonner ! Elle se dépêcha de filer et, une fois hors du camp, elle prit la direction du territoire du clan de la rivière. Elle était bien plus rapide que les deux apprentis, elle pouvait les rattraper si elle courait de toutes ses forces. Leur odeur finie par être plus forte qu’au départ. Elle se rapprochait d’eux. C’est à la frontière qu’elle put enfin distinguer la belle fourrure crème de sa sœur et celle rayé de gris de son frère.

« Nuage de Coton ! Nuage de Sapin ! »

Elle les appela de toutes ses forces. Ils se retournèrent et la dévisagèrent. Nuage de Coton était heureuse, sans doute pensait-elle que Nuage Sauvage allait les rejoindre à la rivière. Nuage de Sapin, lui, était plus sceptique. Sa sœur était beaucoup plus forte qu’eux, pourquoi déserterait-elle ? La féline blanche et rousse se rapprocha de sa fratrie.

« Ce n’est pas la peine de partir ! Il suffit que vous deveniez plus forts et vous pourriez rester ! »

« Toi tu étais déjà forte de nature, soupira Nuage de Sapin, pas nous. »

« Vous n’avez qu’à travailler plus dur ! Je ne suis pas devenue forte en un jour. »

« Nous ne sommes pas capable de faire les mêmes sacrifices que toi, Nuage Sauvage. »

Horrifié Nuage Sauvage dévisageait son frère. Elle serra les dents. C’était à cause du sang de guérisseur qui coulait dans leurs veines qu’ils étaient si faibles ! Tout était de la faute de Rayon de Soleil ! Tout ! Mais alors que son frère tournait les talons, une vois résonna dans les oreilles de Nuage Sauvage.

« Tue-le. »

Nuage Sauvage perdit les pédales. Puisqu’il ne voulait pas entendre raison, il fallait se débarrasser de cette tâche. Renforcer l’ennemi serait la pire des choses possible. Nuage de Sapin ne devait pas arriver au camp de la rivière. La féline bicolore fonça sur son frère et le fit basculer d’un coup de patte puissant. Son frère valsa et en un éclair elle était au-dessus de lui. Elle ne comprit pas exactement ce qu’il s’était passé. Ses griffes étaient rouges et non plus blanches. L’odeur et le goût du sang envahissaient sa gueule. Le corps de son frère inerte gisait devant elle. Que c’était-il passé ? Venait-elle de tuer Nuage de Sapin ? Pourquoi ? Nuage de Coton avait tout vu, elle jeta un regard horrifié et pleins de peur à sa sœur.

« Pars. Fuis ! Cours, vite ! Tu as bien vu de quoi je suis capable non ?! »

Nuage Sauvage entendit peu de temps après des bruits de fuite. Sa sœur devait s’enfuir. Tant mieux… Elle resta là, au-dessus du corps de son frère. Des larmes coulaient le long de ses yeux. Elle avait perdu son frère, et elle ne pouvait accuser personne d’autre qu’elle-même. Mais au fond d’elle, c’était Rayon de Soleil qu’elle voulait tuer. Il était responsable de tous ses malheurs ! C’était à cause de lui qu’elle était née, c’était aussi à cause de lui qu’elle était née dans le clan de l’ombre… Toutes ses souffrances venaient de ce guérisseur à la noix ! Elle se nettoya les griffes et amena Nuage de Sapin près d’un terrier de renard dans lequel plus aucun être vivant ne vie depuis un bon moment. Elle jeta un regard triste à la carcasse de son sang et sa chair… Sans doute était-ce un adieu silencieux. Sa chaleur allait sans doute lui manquer terriblement, mais c’était son secret.

Le lendemain la patrouille de son mentor retrouva le corps de Nuage de Sapin. La veillé commença et personne ne s’étonna de ne pas trouver Nuage de Coton. Nuage Sauvage hésita à rejoindre Rivière de l’Oubli et Rayon de Soleil aux côtés de la dépouille de son frère. Elle finit par se détourner. Elle n’avait pas le droit de veiller celui qu’elle avait tué durant la nuit. Son mentor passa à côté d’elle et lui effleura l’échine.

« Je suis fier de toi. »

Lui susurra-t-il. Tout se mélangea alors dans la tête de Nuage Sauvage. Comment son mentor pouvait-il être fier d’elle ? Sa mémoire s’activa alors à toute vitesse. Une voix. Elle avait entendu une voix avant de foncer sur Nuage de Sapin. Ais-je vraiment besoin de vous dire à qui elle appartenait ? L’apprentie compris qu’elle n’était pas la seule responsable de la mort de son frère. Malheureusement ses malheurs n’allaient pas s’arrêter tout de suite. Son apprentissage touchait à sa fin et pour l’évaluer son mentor l’entraina sur le terrain d’entrainement des apprentis. Il interdit à quiconque de s’approcher dudit terrain. Il se plaça devant son apprentie, la tête haute et les griffes sorties.

« Ce test sera décisif. Pour devenir guerrière, tu vas devoir me tuer. »

Elle n’eut même pas le temps de protester que le mâle brun lui fonça dessus tête baissé. Elle esquiva à la limite et s’éloigna rapidement de son mentor. Encore tuer quelqu’un ? Mais en même temps n’était-ce pas ce mâle qui avait fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui ? N’était-ce pas ce mâle qui l’avait transformé en machine de guerre ? Et surtout, n’était-ce pas à cause de lui qu’elle avait tué Nuage de Sapin… ? Une flamme ardente s’alluma dans ses yeux. Son mentor lui fonça de nouveau dessus mais cette fois Nuage Sauvage ne recula pas. Elle lui fonça dessus elle aussi, passa en dessous des grosses pattes du matou et commença à lui lacérer le ventre. Le matou hurla et la dégagea d’un coup de patte arrière. Son mentor était fort, mais pas question d’abandonner et de ne jamais devenir guerrière ! Si elle devait prendre la place de son mentor, elle le ferait sans hésitation. Peut-être cela lui servirait de délivrance ? Ce combat dura de longues heures. Les deux chats continuaient de se battre, aveuglés par le sang, que ce soit le leur ou celui de leur adversaire. Il ne devait y avoir qu’un seul gagnant. De préférence celle qui a encore un peu de bonté en elle.

« Nuage Sauvage par les pouvoirs qui me sont conférés tu t’appellera désormais Flamme Sauvage ! Met ton énergie et ta force au service de ton clan toute ta vie. »

Flamme Sauvage a vaincu son mentor. Elle l’a tué de sang-froid. Quelque chose s’est brisé en elle depuis ce jour-là. Quelque chose d’important. Elle est froide et taciturne désormais, elle ne fait plus confiance à personne et déteste tout le monde. Rayon de Soleil est toujours guérisseur mais il a désormais un apprenti depuis plusieurs lunes. Flamme Sauvage attend son heure avec patience, elle sait qu’elle pourra se venger un jour. Sa sœur aussi est passée guerrière. Elle la vit à l’assemblée. Plume de Coton était revenue vers elle et lui avait expressément demandé de quitter ce clan de fou furieux. Flamme Sauvage l’avait regardé, une certaine honte dans le regard.

« Je ne peux pas partir. Pas après tout ce que j’ai fait. Je suis des leurs tu sais, tu ne devrais plus m’approcher. »

Et elle avait encore quelque chose à faire dans ce clan de fous. Elle évoluait tranquillement dans un milieu qui ne lui faisait maintenant ni chaud ni froid. Elle était comme tous ces guerriers forts et respectés : on la craignait. On lui confia un premier apprenti, qu’elle dressa exactement comme on l’avait dressé. Il était fort aussi bien de corps que d’esprit. Elle en fit un guerrier exemplaire. Elle resta guerrière de longues lunes avant d’être reconnue et de devenir lieutenante. La encore cela ne lui fit ni chaud ni froid. Elle avant 40 lunes.

Puis à cette assemblée elle rencontra ce guerrier du clan du vent. Ecorce de Chêne. C’était un chat droit et honnête envers lui-même et les autres. Tout le contraire de Flamme Sauvage. C’est peut être ça qui l’attira vers lui. Elle se mit à lui parler lors des assemblées. Puis ils finirent par se voir de plus en plus souvent lors des patrouilles de frontières. D’abord froide et sèche la femelle bicolore se radoucit au contact du mâle. Tout son clan en était d’ailleurs très étonné. La furie du clan, calme envers un mâle d’un autre clan ? A cette époque, Flamme Sauvage était plutôt du genre à créer des conflits par pur plaisir que fricoter avec un guerrier ennemi. Mais c’est comme ça, dame nature aime faire souffrir les forts. Elle se rapprocha de plus en plus de ce mâle, jusqu’à ne plus réellement savoir ce qu’elle ressentait en sa présence. C’était son premier, et dernier, moment d’insouciance.

Flamme Sauvage a beau avancer dans l’âge, sa relation avec Ecorce de Chêne reste la même. Elle a 45 lunes mais est incapable de comprendre qu’il est impossible pour elle de rester la compagne d’un guerrier ennemi. Plume de Coton a essayé de la prévenir que ce n’était pas bon mais Flamme Sauvage l’avait toisé avec mépris.

« C’est une lignée pure de l’Ombre partie vivre à la Rivière car son clan lui faisait peur qui me dit ça ? »

Et tout ça continua. Tant et si bien que Flamme Sauvage se retrouva pleine. Eh bien, ça ce n’était pas réellement prévu… Mieux, Rayon de Soleil la surprit un soir en compagnie d’Ecorce de Chêne. Elle le fusilla du regard lorsqu’il commença à lui faire des reproches sur le chemin du retour.

« Fais attention, la fille d’un guérisseur pourrait avoir bien des moyens de faire chanter son géniteur. »

50 lunes. La naissance. Comment faire ? Flamme Sauvage ne pouvait pas garder les chatons, elle allait être nommée cheffe ! Rayon de Soleil accepta de l’aider à mettre bas hors de la vue de tous. C’est ainsi que naquirent deux petite filles. Le cœur déchiré elle décida de ne pas les donner à Ecorce de Chêne. Il ne saurait pas s’en occuper ! En plus il avait déjà des chatons… Elle sentie trahie… Finalement machinalement elle emmena ses filles à la frontière de la rivière. Elle y croisa sa sœur qui, étonnée, lui demanda ce qu’elle voulait.

« Demain je serais la cheffe du clan de l’Ombre. Je te demande de prendre soin de mes filles. Elles s’appellent Petite Larme et Petite Menthe. Fais en sorte qu’elles soient heureuses, moi je n’en serais pas capable. »

Puis Flamme Sauvage s’en alla. Le surlendemain elle alla apprendre à son compagnon qu’elle avait laissé leurs filles à sa sœur. Dans un élan de rage incontrôlé le père se jeta sur elle. Réactive comme toujours le combat fut rapidement fini. Que pouvait un guerrier du vent contre une combattante endoctrinée de l’Ombre ? Elle avait déjà tellement de sang sur les pattes, pourquoi ne pas en rajouter encore un d’une autre saveur ? Fatiguée, elle rentra au camp. Désormais Etoile Sauvage n’était plus mère. Elle n’avait plus de compagnon. Il ne lui restait plus qu’un clan à protéger et à former pour écraser les autres. Rayon de Soleil décéda mystérieusement une lune après qu’Etoile Sauvage prenne les rennes du clan. Les espions de l’Ombre furent formés avec plus de dureté. Leurs missions étaient horribles et peu à peu le clan se purifia. Plume de Coton fut horrifié de voir ce qu’il advenait du clan dans lequel elle avait vu le jour. C’était encore plus terrible qu’il y a 60 lunes, à leur naissance.

Désormais respectée des autres cheffes Etoile Sauvage fait partie des cheffes les plus âgées, du haut de ses 85 lunes. Et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Son clan doit faire payer à tous les autres. Il doit écraser toute la vermine. Si elle le pouvait, elle déclarerait même la guerre au clan des Etoiles. Mais ça, elle le garde pour elle. Après tout, ses stupides ancêtres l’ont reconnue comme cheffe. Maintenant, elle pouvait se déchaîner. Mais tout en restant calme et sournoise. Un jour, elle aura la forêt.

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